Frégate
par Jean Claude Lamort
Après les restaurations d'une Floride, d'une Caravelle, d'une Dauphine, il fallait poursuivre. Je me mets en quête de la grosse et belle routière que j'ai connue dans ma jeunesse, celle qui rencontra des difficultés à s'imposer sur le marché de l'époque, celle qui fut la première à mon nom, au cours d'une période (obligatoire) en 1960, celle qui représente pour moi, la belle voiture.
En début 2000, je recherchais une Frégate, que je voulais "Transfluide".
Pourquoi ce modèle que certaines personnes repoussent à priori ?
Je suis un adepte de la transmission automatique depuis plus de 40 ans, au delà du symbole qu'elle représente pour moi, elle donne un confort de conduite que j'apprécie particulièrement. Une personne âgée, dans l'Indre et Loire, se sépare avec beaucoup de tristesse de sa collection, une Frégate Transfluide fait partie du lot. Visite…, discussion du prix…, la routine quoi…, le moteur a été refait à neuf mais n'a pas tourné depuis 8 ans, et fort heureusement il n'est pas bloqué, les compressions sont très bonnes… la carrosserie est propre sans plus, l'ensemble est apparemment " pas mal", mais nous n'avons qu'une baladeuse pour l'examiner. Une semaine plus tard, avec le plateau du CAR, la Frégate se retrouve dans les Yvelines, et découverte: un état général moyen. Il n'aurait pas fallu la payer plus chère.
Courage, il y en a…, je me mets à l'ouvrage.
Déshabillage complet, le grand jeu…Sur la restauration, qui a été générale, je ne mentionnerai que quelques points particuliers:
Quelques travaux de tôlerie, le temps, aidé de son amie " la rouille ", n'a pas épargné
les bas volets et la jupe arrière. Mais rien de bien grave, d'autant que je venais
de faire un stage de tôlier-
Renforcement des ferrures de pare-
Faisceau électrique refait entièrement, en y apportant des améliorations de sécurité.
Fusibles (une dizaine), warning, sécurité de démarrage moteur, anti-
( Cette voiture, semi-
Intérieur refait ( par les soins de mon épouse ) en tissus et cuir, en respectant les règles de sellerie de l'époque.
Pneus flanc blanc, je voulais de " vrais flanc blanc " et de plus, du Michelin. Que de difficultés pour obtenir cette rareté, le fournisseur ne veut plus fabriquer ce type de pneu. Avec de la persévérance, j'ai fini par obtenir satisfaction.
Le coût de la restauration, n'en parlons pas. Elle est forcément élevée lorsqu'on fait les choses en profondeur, mais chacun sait: " quand on aime, on …… "
Aujourd'hui, nous sommes fiers de notre auto, elle est belle, confortable, déjà 5000 km effectués, nous l'utilisons au mieux qu'il est possible,… il faut aussi faire tourner les autres…
Jean-